Marsö Margelidon | FICG 2021 | Prix Étoiles Stingray
Le Festival international de la chanson de Granby (FICG) est un partenaire de longue date du programme Prix Étoiles Stingray. Il s’agit du plus important concours de chanson francophone en Amérique. La mission du festival est de découvrir, de développer et de promouvoir la relève de la chanson francophone d’ici et d’ailleurs.
La 53e édition a couronné Marsö Margelidon lors de la grande finale le 25 août dernier. Artiste aux racines françaises et au feuillage québécois, Marsö Margelidon chante les espoirs biscornus. De sa voix feutrée et de ses mots malicieux, il raconte l’intime, le désir brûlant du tout, du rien, coup d’un soir et grand Amour, les jamais et les toujours.
L’artiste s’est ainsi vu remettre plus de 30,000$ en prix et en bourses, dont le Prix Étoiles Stingray d’une valeur de 3000$.
Nous avons rencontré Marsö Margelidon pour nous en dire plus sur sa victoire:
Quel est votre premier souvenir lié à la musique?
Des vacances au bord de la mer, ma mère, mon père, mon frère. Un tout petit appartement, des lits superposés, mon frère en haut, moi en bas. Un walkman Sony et une cassette de Piaf, je peux encore visualiser la pochette. J'écoute sa voix, ses chansons en boucle, je ne comprends pas tout, mais je suis touché par la mélancolie, par la puissance, par les mots. Elle chante "Moi j'essuie les verres au fond d'un café", je comprends "Moi je suis le vers au fond du café", ce qui me laisse très perplexe. Je retourne la phrase dans tous les sens. Un verre de terre dans le café? Répugnant. Un petit morceau de verre? Très dangereux. À partir de ce moment, je me suis dit que ça valait la peine de faire des chansons où je pouvais mettre ce que je voulais au fond de mon café.
Où et quand avez-vous commencé à jouer de la musique professionnellement?
Mon premier cachet, je devais avoir 12 ou 13 ans. Je jouais dans l'orchestre municipal de Moulins, en France et cet orchestre avait un deal avec la ville. Nous devions jouer pour les défilés officiels en échange d'un petit cachet symbolique, mais qui représentait beaucoup pour moi. Moi accompagné de mes amis, j'allais jouer en défilant dans les rues, habillé de mon costume bleu électrique bien trop grand. Je me souviendrais toujours du sentiment de mettre de la musique dans la ville et de foutre le bordel dans ces rues que je connaissais par cœur. De cette expérience m'est resté le goût de jouer dehors et l'appât du gain.
Quelles sont vos principales influences musicales?
Il y en a tellement, ça va du Free Jazz aux chants grégoriens en passant par Daft Punk. Dans mon mini studio, j'ai accroché quatre portraits d'artistes soigneusement choisis pour me soutenir: Miles Davis, Nina Simone, Georges Brassens et Bob Dylan. Pour la création de mon album, ma direction était: Chet Baker rencontre Fela Kuti. Autant dire que mes références sont particulièrement éclatées, mais je reviens toujours à la base, aux fondements: la chanson populaire.
Comment en êtes-vous venu à jouer dans le cadre du FICG?
Quand on fait de la chanson au Québec, c'est quasiment une évidence. Ce festival est une énorme référence. J'ai fait l'école Nationale de la Chanson de Granby, j'ai découvert le FICG. J'ai fait plusieurs fois les auditions sans succès. Cette année je me suis essayé sans trop y croire, comme on joue à la roulette. J'ai posé un jeton sur le 8 rouge et j'ai regardé tourner la bille.
Que prévoyez-vous faire avec le montant d’argent associé au prix?
Ma cuisine a bien besoin d'être rénovée. Je magasine en ce moment des électros super modernes et un comptoir de cuisine en marbre. Plus sérieusement, cet argent va me permettre de produire et présenter un album dans les meilleures conditions, m'aider à créer un beau spectacle et de manière générale à développer ma carrière. J'ai des idées plein la tête, et je vais prendre le temps de réfléchir les jours prochains.
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